Histoire de la type-e

Salon de Genève 1961

La Type-E a été dévoilée pour la première fois à la presse le 15 mars 1961 à l’occasion du Salon Automobile de Genève, par Sir William Lyons avec le sens du spectacle et effet surprise qu’il maitrisait si bien.

La Type-E est née en 1961, mais ces racines remontent bien plus loin : c’est évident à voir l’influence de la Type-D, victorieuse au Mans, sur la carrosserie et les lignes aérodynamiques de la Type-E, pendant que la mécanique elle reprend le vénérable moteur XK de 3.8L déjà monté sur XK150S.

Cependant, c’est avec E1A, prototype moins connu datant de 1957 que la vraie histoire de la Type-E commence. Dessiné par Malcolm Sayer, E1A était plus menu que la Type-E de production et était doté d’un plus petit moteur de 2.4L, mais la configuration de la suspension arrière indépendante et les grandes lignes qui allaient caractériser Jaguar sont déjà visibles.

La Type-E a révolutionnée les voitures de sport sur plein d’aspects, mais en fin de compte c’est surtout sa belle carrosserie qui l’a distinguée des autres voitures en production. Des éléments de style comme les phares sous bulle et une ligne d’échappement à sortie centrale était tout simplement uniques à l’époque.

Mais ce n’est pas seulement pour son look que la Type-E a été tant convoitée. Le prix de vente d’environs £2250 (correspondant à £38000 d’aujourd’hui) était bien plus abordable que le prix de bien d’autres voitures de sport. Ses caractéristiques techniques aussi était plus modernes et la suspension arrière à roues indépendantes et ses 4 freins à disque l’ont démarquée de la concurrence. De plus, avec un moteur de 3.8L et 265 chevaux, la voiture atteignait les 240 km/h faisant d’elle la voiture de production la plus rapide d’époque.

L’iconique Type-E a eu une longue histoire. Produite sur quinze années, nous pouvons distinguer 3 modèles différents.

La Type-E a été qualifiée de « la plus belle voiture du monde » par Enzo Ferrari lui-même et elle peut sans doute, être considérée parmi les plus emblématiques voitures de sport de tous les temps.

Type-E Série 1

 

Elle a été produite de mars 1961 à décembre 1968 avec un totale de 33,205 véhicules produits.

Sur cette période de plus de sept ans, la Type E S1 a connu quelques évolutions, sur le plan mécanique aussi bien qu’esthétique.Jaguar a fait évoluer la Type-E en augmentant la cylindrée à 4.2L en 1964. Même le moteur 4.2L affichait toujours 265 chevaux, le couple a été augmenté. De pair avec le moteur, la boite de vitesses a été revue, bénéficiant désormais de 4 rapports synchronisés. Un modèle dit « 2+2 » a suivi l’année suivant, permettant ainsi au père de (petite !) famille de rouler en « sportive ».

Entre 1967-68, Jaguar a lancé un modèle de transition, plus tard référencé comme la Série 1.5 et préfigurant quelques éléments de la Série 2 à venir (optiques Av découvertes et freins améliorés).

Type-E Série 2

Elle a été produite à partir d’octobre 1968 jusqu’au septembre 1970.

18,808 voiture en font partie, déclinés sur plusieurs modèles de carrosserie : Coupé, Cabriolet et « 2+2 ». Plusieurs changements importants la différencient de la Série 1, notamment une prise d’air avant élargie pour améliorer le refroidissement, des clignotants et feux AV et AR plus grands et un tableau de bord, équipé des basculeurs au lieu des interrupteurs d’origine.

Type-E Série 3

Elle a été produite de mars 1971 à février 1975.

Dans l’ensemble, 15,287 voitures ont été construites. Seulement deux modèles de la Série 3 ont été proposés, un Cabriolet et le « 2 + 2 ». Quelques évolutions le distinguent des séries précédentes, notamment son moteur V12, un châssis revu avec empattement et voies plus larges, une calandre nouvelle et les 4 sorties d’échappement en queue de poisson qui la caractérisent.

La Type-E a été finalement remplacée par la XJ-S in 1975.